Patrimoine en Haut-Sornin
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Dictionnaire des lieux-dits en Haut Sornin (3/3)
par Mario Rossi

Oiselière (L' -)

Propières, Azolette

Le nom de la rivière Oiselière dérive de l'une des racines préceltiques as, aus d'origine méditerranéenne ; ces racines relatives à l'eau désignaient primitivement une source.  Le nom premier de ce ruisseau devait donc être Asolière ou Ausolière ; c'est sous l'influence de la forme apparentée oiseau, ou peut-être du nom du village voisin Les Oiseliers, que l'Asolière a été interprétée, par étymologie populaire : « la rivière aux oiseaux », l'Oiselière.

Voir Azolette, Oiseliers.

Oiseliers

Saint-Germain-la-Montagne

Nom d'un village proche du ruisseau L'Oiselière. Deux hypothèses : Les Oiseliers serait un nom donné par l'ancienne famille Oyseliers, précisément originaire de Saint Germain–la-Montagne, à moins que ce patronyme ne soit lui-même une réfection d'un ancien Asoliers (ou Ausoliers).

Voir Azolette, Oiselière.

Pâquier (Le -)          [chi paqui]

Propières

1825 : Pasquier, Village Pasquier.

Les lieux-dits qui font référence aux pâturages sont nombreux dans notre région. Ce nom Pâquier est plus ancien que les paquis et pâtchis qui, dans nos dialectes, désignent le pré de maison, le pré attenant à la ferme, où paissent les petits animaux et la ou les vaches laitières dont la fermière avait le soin.

Les Pâquiers, dans les lieux-dits, ont une signification différente, ils ne désignent pas le pré de maison. Les Pâquiers ou Les Grands Pâquiers sont des lieux-dits qui jadis constituaient des communaux pour le pâturage du gros bétail. C'étaient des lieux de pâturage de qualité plutôt médiocre, généralement situés sur les terres pauvres de montagne ou au bord des rivières où le paysan avait en principe le droit de vaine pâture. Ce n'est qu'à partir du XVIII° siècle que l'élevage intensif s'est diffusé dans le centre du Brionnais, à Oyé par exemple, dans les prairies privées qui ont remplacé les terres à céréales et sont devenues les prés d'embouche. Les Pâquiers sont bien antérieurs à ces prés d'embouche.

Patoux

Propières

Voir Col de Patoux.

Peuillon (Le -)         [chi peuillon]

Propières

1738 : Pullion. 1825 : Pouillon, Village Pouillon.

Dérivé diminutif de puy, éminence, hauteur, lui-même issu du latin podium de même signification. Ce nom, qui se termine par le suffixe diminutif on, désigne une éminence de hauteur moyenne ou une forte pente vers un sommet ; ici la pente dévale naturellement vers La Combe toute proche. Sur le fichier Lieux-dits en Haut Sornin, à la rubrique Peuillon, quelqu'un a noté :  « Banc de rocher affleurant sur un versant et y déterminant un ressaut ». Ce ressaut précise bien la signification de Peuillon.

Ce nom de lieu-dit est à l'origine du patronyme Pouillon, présent dans le Rhône : Village Pouillon, ainsi que la forme dialectale « chi Peuillon » sont des indices de la présence d'une famille Pouillon en ce lieu.

Pièces Longues (Les -)

Propières

Ce lieu-dit est situé entre En Foussemagne et le Hameau de la Gardette.

Voir Grandes Terres.

Pins (Les -)

Azolette

L'appellation Les Pins était usitée pour désigner toute forêt de conifères ; les conifères du Haut Sornin sont essentiellement des sapins ; le mot sapin dérive d‘un croisement du gaulois sappo et du latin pinus. On retrouve d'anciens noms locaux de la sapinière dans La Seppe à Tancon, Le Spay à Montmelard et dans sapinay et Sapaly en Haut-Sornin (voir Trève Sapaly).

Pré Deny

Propières

Situé au sud de Cul du Loup, entre le village Botton et Bois Botton. Deny est le nom du propriétaire. En 1503 est cité un Antoine Denis au sujet de redevances qu'il doit au seigneur de Propières (Comby, p.75) ; d'autre membres de cette famille sont cités tout au long du XVI° siècle (Comby, pp.109, 110). Ces Denis ont laissé leur nom à ce pré qui faisait partie de leur propriété pour laquelle ils payaient ces redevances. Aujourd'hui des familles Denis sont attestées à Monsol, Les Ardillats et Chauffailles.

Voir Deny.

Quartier Blanc (Le -)

Propières

Le Quartier Blanc est le nom donné au quartier du bourg de Propières qui apparaît sous le nom de Maisons Foussemagne sur le cadastre de 1825 (parcelles 38, 39, 40). Ce quartier était situé au nord du lieu  La Broussailles (sic) qui apparaît sur le même cadastre. Selon l'abbé Comby (p. 208) « la famille Foussemagne est l'une de celles de Propières le plus anciennement connue. ». En 1402 il est fait mention d'un Guillaume Foucimagne de Propières et au XVIII°siècle de nombreux Foussemagne habitent au bourg de Propières. On peut penser que ces Maisons Foussemagne (ou cette Maison Foussemagne) leur appartenaient ; à ne pas confondre avec En Foussemagne, à l'est des Cadolles, d'où cette famille a tiré son nom.

Quelle est l'origine de cette dénomination « Quartier Blanc » ? Deux hypothèses peuvent être considérées :

1.- Quartier Blanc pourrait faire allusion au blanchiment du fil de chanvre avant le tissage ; l'une des méthodes consistait à laver la filasse jaunâtre dans une cuve emplie de cendres, puis à étaler le fil dans les prés au soleil, méthode que les lingères connaissent bien : il est possible que les anciens prés de ce quartier aient servi à cette méthode de blanchiment du chanvre qui était cultivé près de ce quartier. Pierre Longère se souvient en effet d'une vieille carte antérieure à la construction de maisons au Quartier blanc :  le lieu-dit situé au-dessous de la maison Longère et du Quartier Blanc s'appelait la Chenevrière, autrement dit le champ où l'on cultivait le chanvre. D'ailleurs Madame Odette Gelet me confirme qu'on tissait le chanvre dans ce quartier. Cette hypothèse d'appellation métaphorique Quartier blanc peut donc trouver son origine dans le blanchiment du chanvre.

Mme O.Gelet me précise par ailleurs que la maison Lamure actuelle dans le quartier aurait été destinée à être une usine pour la confection de la singalette ou mousseline de coton. Cette confection de mousseline de coton aurait pu également jouer un rôle dans l'appellation de ce quartier.

2.- On peut considérer une seconde hypothèse qui est peut-être la plus sérieuse : Quartier Blanc  pourrait être lié à l'histoire de Propières durant et après la Révolution. N'oublions pas que ce Quartier Blanc n'est pas isolé ; il rappelle le fameux Quartier Blanc d'Ainay, sur la presqu'île à Lyon. Ce Quartier Blanc lyonnais doit son nom aux Blancs légitimistes qui ont longtemps habité ce quartier aristocratique ; le Quartier Blanc de Propières pourrait très bien être une copie de celui de Lyon : il faudrait alors prouver qu'à Propières ce quartier fut habité par des familles politiquement liées à l'aristocratie légitimiste, des Blancs, ou simplement opposées aux outrances révolutionnaires et de ce fait affublées du titre de Blancs. Effectivement il y avait à Propières, selon l'abbé Comby, un Comité révolutionnaire, dit «Comité de Propières», dirigé par un certain Louis Claude Longin, originaire de Belleroche ; Comby tient à préciser que ce Comité évita les outrances, son chef n'étant pas un agitateur. Cette sage attitude du Comité est vraisemblablement liée à la présence de familles opposées aux outrances révolutionnaires. Les Foussemagne étaient peut-être de celles-là : les Foussemagne étaient de riches propriétaires et on ne soulignera jamais assez que si Jean Claude Foussemagne fut maire de Propières, il n'en fut que le 3ième maire, en 1796, après la chute de Robespierre, à une époque d'accalmie consécutive aux décrets de la Convention ; on pouvait donc voir en lui un homme politique attaché à l'ordre. Peu à peu, au cours du XIX° siècle, ceux qui étaient restés attachés aux pures idées révolutionnaires auraient pu, dans leur intransigeance, traiter de Blancs ceux qui étaient susceptibles d'émettre quelque critique à leur égard ; les Foussemagne, ou d'autres familles de ce quartier, auraient pu alors être affublés de l'étiquette de Blancs qu'ils ne méritaient pas, du moins en son sens premier : le quartier des Maisons Foussemagne avait tout loisir de prendre ensuite le nom bien connu à Lyon de Quartier Blanc.

Cette dernière hypothèse semble être confirmée par le fait suivant: aujourd'hui encore le Quartier Blanc se nomme le Petit Côté, par opposition au Grand Côté, qui lui est opposé; on dit que le Grand Côté était celui des républicains et le Petit Côté celui des “cagots”; on peut voir là et le reliquat de l'ancienne opposition entre ces deux quartiers et l'origine de Quartier Blanc...Comme Lyon, Propières avait donc aussi son Quartier Blanc !

Voir Foussemagne.

Ravirieux (En -)

Propières

1738 : Raverioux.

Lieu-dit cité dans le cadastre de 1825, situé au sud du Bois de la Farge, à l'est de La Combe. Ce nom est un dérivé de ravière qui est un champ où l'on cultive les raves. On rencontre à Semur-en-Brionnais et à Melay des lieux-dits Raverie et Raverys avec la même signification. La forme originelle était Rapiriacum avec le suffixe acum qui aboutit à ac dans le Midi (Florac) à y (Fleury) ou é (Fleuré) en langue d'oïl et à ieux en franco-provençal (Fleurieux). Ce suffixe acum est un suffixe d'occupation qui indique que le domaine est occupé par le personnage dont le nom précède ou par une culture quelconque, ici la culture des raves (Les Raverys, Ravirieux).

Rocharrière             [rotcharire]

Propières

1825 : Le Plantier.

Lieu-dit situé entre les Jolivets et La Farge, à la limite du Bois de La Farge. Je reprendrai ici l'explication donnée par un membre de l'association de Propières : «Nom donné par la famille Loreton Dumontet constructeur de la maison bourgeoise». Ce nom est une contraction interprétative de Roche Charrière, ancienne dénomination du lieu-dit; cette personne ajoute en effet : « Il existe une roche en arrière de la maison , lieu-dit Roche Charrière ». Mais que signifie cette Roche Charrière ? La charrière, nom très fréquent dans les lieux-dits, la tsarrire dans nos parlers locaux, est un chemin charretier dans les bois où les chars ont laissé leurs traces. La Roche Charrière est une roche en longueur, à l'arrière de la maison ;  cette roche longe précisément une charrière qui contourne la maison et se prolonge dans les bois vers le nord : la Roche Charrière est donc la Roche de la Charrière.

Le Plantier de 1825 désigne un autre lieu proche où avaient été effectuées de jeunes plantations de vignes.

Ruère

Azolette

1503 : Royre (dans le patronyme Pierre de Royre). 1573 : Ruyre. 1734 : Ruire.

Ruère est composé d'une racine ru, suivie du suffixe collectif ère; on pourrait alors penser que Ruère désigne un lieu baigné par de nombreux ruisseaux, ce qui n'est pas le cas. Cette racine ru, ici, est  dérivée du latin rudis, grossier ; le pluriel rudes désignait à l'époque gallo-romaine des friches broussailleuses ; cette racine est suivie  du suffixe collectif ère, très fréquent (ainsi dans Bruyère, Molière, Nivières, Propières, Verchère…). La Ruère aurait donc désigné jadis une terre envahie de broussailles. On rencontre en Brionnais les lieux-dits Les Rues à Colombier, Fleury-la-Montagne et Oyé avec la même signification. Le nom Ruère est relativement fréquent dans des lieux-dits dépourvus de ruisseaux, notamment en Mâconnais. On a également Ruyère sur la commune de Monsols.

Sagnaux (Les -)

Propières

Voir Seignes (Les -).

Seignes (Les -)

Propières

Ce nom est issu du gaulois sania, le terrain boueux et marécageux, qui est également à l'origine des mots dialectaux sagni en Brionnais et ségné en Haut Sornin qui désignent le parc à cochons.

Les Seignes sont surtout attestées en Brionnais de l'est et bien sûr en Haut Sornin. Les Sagnaux est une forme diminutive équivalente aux Seignets que l'on trouve à Anglure.

Sornin (Vallon du -)

Propières

879 : Sorna, Sonna, Somna.

À l'époque germanique, les noms de rivières terminés en a, ont été modifiés à l'aide du suffixe complément féminin ane. Étant donné que ane était devenu ain, in, an, les noms de rivière féminins sont devenus masculins. C'est ainsi que cette rivière, dont l'une des formes de 879 est Sorna, est devenue le Sornin, que la Cosa de 1147 est devenue le Cousin, etc. Cette hypothèse a été reprise par G.Taverdet. Elle est très plausible. Mais cela ne nous donne pas l'explication de la forme originelle Sorna; Sonna n'étant qu'une dérivation seconde par simplification du groupe de consonnes rn (simplification dite assimilation de consonnes).

L'explication la plus plausible permet de voir l'origine de Sornin dans la racine préceltique *sor, *sr, couler, que l'on retrouve en gaulois dans sruta, le torrent. A cette racine *sr a été ajouté le suffixe ona, propre au gaulois. C'est ce suffixe ona que l'on rencontre fréquemment dans les noms de fleuves: Mayronnes, Maronne, dérivés du gaulois, etc. On obtient ainsi sr+ona ; mais sr+ona deviendra sorna, afin de faciliter la prononciation de sr ; on rencontre une formation analogue dans le nom du fleuve Sarno en Italie. Cette explication a le mérite d'expliquer et la forme de Sorne près de Lons-le-Saunier et celle de Sornin qui provient de sorna complétée par le suffixe complément d'origine germanique ain, in dont j'ai parlé plus haut.

Terres d'Été

Azolette

Les Terres d'été sont des terres de pâturage pour la saison d'été, que l'on rencontre sous la forme Les Etiveaux à Matour.

Terres Plates

Propières

Situées immédiatement au nord d'Azole, les Terres Plates font allusion à la configuration du terrain par opposition au relief accidenté des environs.

Théodon

Propières

Ce nom, est dérivé du germanique Theoldus, attesté au X° siècle, lui-même issu de theuda, le peuple. L'ancienne appellation de ce lieu, Mas Théodon, laisse entendre qu'il s'agit d'un ancien manse.

Voir Magny.

Torrichon

Azolette

Situé entre Le Chaumont et le bourg d'Azolette, Le Torrichon est une forme diminutive apparentée à Torail que l'on rencontre à Chassigny-sous-Dun et au Bois-Sainte-Marie. Les Torailles étaient des levées de terre destinées à séparer deux propriétés. Le Torrichon et les Torails dérivent d'une racine préceltique *taur que l'on retrouve dans les Monts Taurus d'Anatolie ; ce qui laisse supposer qu'il s'agit d'une racine importée par les Néolithiques, précisément originaires de cette région, aux alentours du quatrième millénaire avant J.C.

Cette racine est à l'origine des nombreux Teureaux et Tauraulx qui, en Brionnais, désignent des collines.

Trève Sapaly

Propières

1825 : Trève Sapaly.

Trève Sapaly est situé à l'est du Bois d'Ajoux. Sapaly est une forme dérivée de sappo, racine gauloise du sapin ; Sapaly désignait une sapinière. Pour le sens et l'origine de Trève, voir Trèves (Les-).

Trèves (Les -)

Saint Germain-la-Montagne

Lieu-dit situé sur la commune de Saint-Germain-la-Montagne, limitrophe de la limite occidentale de la commune d'Azolette. Le trève est dérivé du latin trivium qui désigne un carrefour à trois voies. Les Trèves se situent effectivement à un carrefour important de trois voies ; ce carrefour à l'origine était certainement nommé Le Trève ; Les Trèves au pluriel représentent une forme seconde donnée à une époque où l'on a compris trève comme l'indication de l'une des voies du carrefour.  On rencontre également ce nom de lieu-dit sur Propières dans Trève du Bois d'Aujoux, près des Cadolles et Trève Sapaly dans le Bois d'Aujoux. Cette racine est aussi à l'origine de Trivy.

Voir Trève Sapaly.

Verbin

Propières, Saint-Clément-de-Vers

Voir Madone-de-Verbin.

Verchères (les -)

Azolette

Voir Grandes Verchères.

Vermorel (Le -)                  [chi vremoré]

Propières

1825 : Vermorel.

Nom de famille connu à Propières ; plusieurs Vermorel apparaissent dès 1574 dans la liste des habitants de Propières qui doivent payer des redevances au seigneur de Propières (Comby, p.109). Cette famille a donné son nom au lieu-dit Le Vermorel. Morel est un nom de famille très répandu qui a la même origine et la même signification que Moreau, l'homme à la peau sombre. Vermorel serait donc originellement Vers Morel, autrement dit Chez Morel. Dans la forme dialectale chi Vremorè, 'chez' répète en réalité l'ancien Vers (forme dialectale ) qui n'est plus perçu comme élément indépendant.

Verpuits      

Azolette

1621 : Verpuis ; 1825 : Hameau du Puits.

Situé près du Village Murard. A l'origine Vers Puits indiquait la direction, ici vers le hameau du Puits ; ensuite Vers s'est intégré au nom Puits pour former l'appellation actuelle; devant un patronyme, il est usité dans le sens de chez.

Ce hameau pourrait devoir son nom à un puits ou à un point d'eau qui aurait alimenté les fermes alentour, un puits ou point d'eau précieux à une époque où l'eau captée et potable était rare ; le puits pourrait également être une métaphore pour désigner le crous ou creux profond qui continue le hameau vers le sud.

L'hypothèse la plus probable cependant est la parenté avec Puy, dérivé du latin podium qui désigne la hauteur. L'orthographe Puits est une réinterprétation populaire à une époque où l'on n'a plus compris l'origine de ce nom. Ce genre de confusion est très fréquent. Mais Puis, dans l'ancienne forme Verpuis, rappelle la graphie d'Amplepuis dont puis est précisément un dérivé de podium, la hauteur. Le Puy en question ici est la hauteur qui s'élève à 622m. au-dessus du hameau au nord. Verpuits serait donc le hameau vers la hauteur.

Voir Vermorel, Peuillon.

Viers (Les)

Azolette

Sur le cadastre de 1825.

En relation avec la jachère on trouve Les Viers (Azolette). Ce nom est une variante de viard ou viarre qui, dans les parlers du Mâconnais et du Charolais du sud (Matour), désignent une terre essartée ou mise en culture de façon intermittente ; on retrouve ce terme sous la forme vierre (la vierre) en Beaujolais où, selon Lachiver, il désignait « une culture de deux années alternant avec une jachère de six à huit ans ». Ce nom dérive du latin (cultura) vicaria, (culture) qui prend la place d'autre chose, cette autre chose étant dans le cas précis la jachère.

Zachères (Les -)

Propières

Situées entre La Chirette et Théodon. Il faut lire Les Achères. La forme Zachères provient d'une fausse coupure entre l'article et le nom (voir à ce sujet sous Écharmaux). L'Achère est une variante de achier qui, en ancien français au XIII° siècle, désignait un essaim ou une ruche. Achier est dérivé du latin apiarium, lui-même issu de apis, l'abeille ou motse à myé. Les Achères sont alors des essaims (ou èssè) ou des ruches (ou rutse) et font allusion à un lieu d'élevage des abeilles.

RÉFÉRENCES

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Vurpas Anne Marie et Michel CLaude, Noms de lieux de la Loire et du Rhône, Editions Bonneton, Paris, 1997.

 

dernière m.a.j. : 30.12.22