Patrimoine en Haut-Sornin
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Les Moulins à eau en Haut Sornin (suite)


3/ Recensement et histoire de ces anciens moulins

La correspondance entre les repères de la carte se fait par les lettres

Rep.

Commune

Lieu-dit

Cadastre 1825

Nature

Propriétaire en 1825

Dernier propriétaire

Observations

E

Propières

Le Mort (Dumort)

C287

moulin à farine

Odin Jean-Marie

signalé « démoli » en 1910

E

Propières

Le Mort (Dumort)

C288

moulin à farine

Cortay Jean-Marie

n'existe plus en 1890

F

Propières

Le Mort (Dumort)

C294

pressoir à huile

Odin Jean-Marie

date démolition non connue

F

Propières

Le Mort (Dumort)

B109

moulin à farine

Dumont Jean

signalé « démoli » en 1910

F

Propières

Le Mort (Dumort)

B120

scierie

Faussemagne Jean-Claude

En 1889 Passot Thomas Victor

C

Propières

La Bardette

B139

scierie

Naizard Claude

Dubost Philibert

signalée « démolie » en 1910

B

Propières

La Bardette

B141

scierie

Giraud Benoît

Giraud Benoît joseph

n'existe plus en 1906

G

Propières

Theodon

B91, B92

moulin à farine

Sombardier Etienne

G

Propières

Theodon

B91, B92

scierie

Matray

Busseuil Marc

construite en 1887

H

Propières

Nervet (Theodon)

B75

scierie

De la Chapelle Camille

Vacheron

I

Propières

Le Grand Moulin

B2

scierie

Loreton, Dumontet, Branche, Chuzeville

Ducrot Jean-Marie

I

Propières

Le Grand Moulin

B4

scierie

Loreton, Dumontet, Branche, Chuzeville

Labrosse Maurice

J

St Igny-de-Vers

La Talbarde

F94

scierie

Construction usine de tissage « La Fabrique » sur le site vers 1830

A

Propières

La Torrelle

B334

scierie

Chuzeville Jean-Marie

Dutrève Benoît

signalée « démolie » en 1910

K

Propières

Moulin Canots

F540

scierie

Feignier Guillaume

Dumontet Loreton

signalée « démoli» en 1926

K

Propières

Moulin Canots

F541

moulin à farine

Feignier Guillaume

Dumontet Loreton

signalé « démoli» en 1926, dernier exploitant : Fèvre Pierre

L

Propières

Les Blanchons

F740

scierie

Feignier Guillaume

Fayard, Lacoque, Forest, Dubost

signalée « démolie» en 1907

L

Propières

Les Blanchons

B367

scierie

Fayard Benoît

Besson François

signalée « démolie» en 1852

M

Propières

Les Blanchons

F745

scierie

Gonnachon Jean-Marie

Gonnachon Pierre

signalée « démolie» en 1926

N

Propières

Les Blanchons

F750

scierie

Fayard Philibert

Jacquet Marius

fin d'exploitation : 1966

P

Propières

Bois de la Farge

B601

scierie

Dumontet Philippe Lorenton

Gonnachon Pierre

signalée « démolie » en 1882

P

Propières

Bois de la Farge

B391

scierie

Dumontet Philippe Lorenton

Fayard Jean Félix

signalée « démolie » en 1910

P

Propières

Bois de la Farge

B392

scierie

Dumontet Philippe Lorenton

Meyer Berthaud

signalée « démolie » en 1902

Duvernay Pierre propriétaire en 1862

Q

Propières

Vallon du Sornin (Bois de la Farge)

B595

scierie

Dumontet Philippe Lorenton

Q

Propières

Vallon du Sornin (Bois de la Farge)

B397

scierie

Dumontet Philippe Lorenton

Gaillard Jean-Louis

signalée « démolie » en 1869

Q

Propières

Vallon du Sornin (Bois de la Farge)

B398

scierie

Dumontet Philippe Lorenton

signalée « démolie » en 1869

R

Propières

Azole

D801

moulin à farine

Botton Etienne

Claude Moriau (achat 1868)

existait encore en 1882

S

Propières

Moulin Cochard

D877

moulin à farine

Corget Pierre

signalé « démoli » en 1890

S

Propières

Moulin Cochard

D878

corderie

Corget Pierre

signalée « démolie » en 1890

U

Azolette

Pre Garnier

501

Moulin à farine

Benoit Chuzeville

en 1882 moulin, huilerie, , augmentation de la construction par Jean Marie Botton

U

Azolette

Pre Garnier

534

scierie

construite en 1885 par Benoit Briday

V

Azolette

Champ cru

834

Moulin à farine

Benoit Troncy

Jean Bajard

en 1906 construction d'une scierie, incendie en 1916

T

Azolette

Le bourg

286

sarroir

Delacroix d'Azolette

Delacroix d'Azolette

demoli en 1859

T

Azolette

Le bourg

287

Moulin à farine

Delacroix d'Azolette

Delacroix d'Azolette

demoli en 1859

 

4/ L'exploitation complexe d'un moulin « à scier » vue à travers un acte de vente

Acte de vente du 17 avril 1836.

Par-devant Benoit Marie Boucaud notaire royal à la résidence de Saint Igny de Vers, canton de Monsols, département du Rhône en présence des témoins ci après nommés.
Est comparu Antoine Chuzeville propriétaire cultivateur demeurant au lieu de la Garenne, commune de Saint Igny de Vers.
Lequel volontairement par ces présentes a vendu avec maintenue (1) et garantie.
1° à Benoit Dutreve, propriétaire demeurant au lieu du Moulard commune de Propieres , ici présent et acceptant.
2° et à Jean Thevenon propriétaire demeurant au hameau Briday ,commune de Propieres aussi ici présent et acceptant.
Savoir ,à Dutreve ,deux journées qui sont les mercredi et jeudi à prendre toutes les deux semaines et ce perpétuellement dans un desservoir (2) ou scie à bois situé à Propieres lieu de la Torelle appelé sarroir (3) de la Torelle bien connu de l’acquéreur qui profitera du droit d’aisance, beal (4) d’écluse du dit sarroir dans la proportion des deux journées qui lui sont vendues, ce qui fait que l’acquéreur aura quatre jours par mois pour en jouir par l’acquéreur dès ce jour.
Et à Thevenon ,deux journées toutes les deux semaines qui sont les vendredi et samedi après que Dutreve ai occupé et ce perpétuellement, ce qui fait aussi quatre jours par mois, profitera aussi Thevenon des aisances, cour et béal du dit desservoir dans la proportion des deux journées
qu’il vient d’acquérir, lequel sarroir ou scie à bois le dit Thevenon déclare aussi bien connaître pour en jouir de suite .
Ces quatre journées de desservoir ou scie à bois proviennent au vendeur de la succession de Jean Marie Chuzeville ,son père à la forme (4) de deux actes qu’il a fait avec ses deux sœurs devant le notaire soussigné .
Enregistrés, les impôts à la charge des acquéreurs à partir de ce jour. Le vendeur se réserve le droit de déssier (5) à sa volonté, vingt douzaines de planches dans les journées de sarroir qu’il vient de vendre et ce pour une fois seulement.
Cette vente est faite ,savoir celle faite à Dutreve au prix de deux cents francs, laquelle somme de
deux cents francs, Dutreve s’oblige payer à la décharge du vendeur, moitié le onze novembre prochain, l’autre moitié, une année ensuite avec intérêts à partir de ce jour qui diminueront à mesure du payement.
Et celle faite à Thevenon au prix de cent cinquante francs, laquelle somme de cent cinquante francs, Thevenon s’oblige à payer au vendeur ,moitié le onze novembre prochain, l’autre moitié une année ensuite avec intérêts à partir de ce jour qui diminueront à mesure du payement ; à la surete, les journées vendues sont hypothéquées par privilège, néanmoins ,les acquéreurs ne seront point solidaires l’un pour l’autre, chacun payera sa part et ils devront s’entendre entre eux et avec les autres propriétaires de journées du sarroir pour y faire des réparations lorsqu’il sera nécessaire. Ainsi d’accord, dont acte duquel les acquéreurs fourniront grosse (6) au vendeur, fait , les deux parties, passé à Saint Igny de Vers, étude du notaire le dix sept avril mille huit cent trente six en présence de Joseph Besson propriétaire demeurant à Aigueperse et de Pierre Joubert propriétaire demeurant à Saint Igny de Vers, témoins qui ont signés avec les parties et le notaire non Dutreve qui a déclaré ne le savoir faire et ce enquis.

(1) maintenue = acte juridique confirmant quelqu’un dans la possession d’un bien ou d’un droit
(2) desservoir = mot d’utilisation local que l’on peut comparer au mot scierie.
(3) sarroir = scie pour débiter les troncs d’arbre en planches, chevrons, madriers….force motrice : eau . En patois : sarrou
(4) beal = petit canal d’irrigation
(4) forme = manière dont un acte doit être accompli pour avoir une valeur légale.
(5) dessier = réaliser des planches, chevrons, madriers….a partir d’une grume de bois.
(6) grosse = copie d’un acte ou d’un jugement comportant la formule exécutoire.

5/ Le moulin à eau est supplanté au XIXe siècle par l'arrivée de la machine à vapeur, puis par le moteur électrique

Bien évidemment la révolution industrielle a apporté une sérieuse évolution du sciage des bois, et particulièrement dans les volumes de production. La machine à vapeur remplaça la puissance hydraulique , plus besoin d’ attendre que le bief soit plein pour commencer à scier. La scie alternative ou « scie battante » a été délaissée au profit de la scie circulaire ou scie ronde qui apparut timidement au début du XIX° siècle. Elle marqua un grand progrès grâce à sa vitesse élevée qui assurait une coupe régulière et continue. Ensuite apparut le moteur électrique apportant un confort nettement supérieur dans la gestion de puissance d’une scierie.


Carte écrite le 14 janvier 1929. Située au point G de la carte (Theodon),
l’énergie de la machine à vapeur remplaçait partiellement l’énergie hydraulique.

 


Carte écrite le 8 octobre 1927 Située au lieu dit « la Chirette » où il n’y a pas de rivière ou ruisseau.
L’énergie nécessaire aux débits des bois était la machine à vapeur puis ensuite l’électricité.

 

 

dernière m.a.j. : 30.12.22